19 millions d’euros, c’est la somme que DEGIRO gère pour ses clients. On ne parle pas ici de quelques économies placées à la légère, mais d’une véritable masse financière qui impose une rigueur implacable. Les fonds confiés au courtier néerlandais ne sont pas intégrés à son propre bilan : ils restent à l’écart, protégés par une cloison juridique qui vise à prémunir les investisseurs contre toute dérive ou défaillance de l’entreprise. Cette disposition, dictée par la réglementation européenne, n’est pas un simple tampon administratif : elle conditionne la confiance et la pérennité d’une relation entre particuliers et intermédiaire financier.
Si Degiro venait à rencontrer une difficulté majeure, un dispositif de compensation s’activerait, cadré par la loi néerlandaise et soutenu par les directives européennes. Les clients bénéficient alors de garde-fous précis, même si certaines catégories d’actifs ou de dépôts monétaires dépassent le champ de la protection prévue.
Pourquoi le risque de faillite chez Degiro suscite-t-il des inquiétudes ?
L’attention portée au risque de faillite pour degiro s’explique par le rôle de plus en plus central que joue le courtier sur le marché européen. Depuis qu’il a rejoint le giron du groupe flatexdegiro bank ag, Degiro affiche une croissance à faire pâlir ses concurrents. Mais cette expansion, alimentée par une digitalisation agressive, oblige à se pencher sérieusement sur la question de la sécurité des avoirs clients.
Le mode de fonctionnement de Degiro intrigue. Sa structure, surveillée par la BaFin en Allemagne et la DNB aux Pays-Bas, se veut rassurante. Pourtant, la frontière entre courtier en ligne et banque est parfois ténue. Ce modèle hybride, qui conjugue négociation en bourse et gestion de comptes-titres, interroge sur la capacité de l’ensemble à absorber un choc d’ampleur, ou à résister à une défaillance interne.
Récemment, plusieurs courtiers européens ont montré leurs faiblesses : incidents de liquidité, défaillances de gouvernance, parfois pertes sèches pour les clients. Ces histoires hantent encore les investisseurs avertis. Car le risque de perte n’est jamais une abstraction : pour chaque client de DEGIRO, il s’agit concrètement de savoir si ses fonds et titres lui seront bien restitués si l’impensable survient.
Les superviseurs, BaFin et DNB, surveillent de près. Mais aucune règle écrite n’a jamais garanti la disparition totale des risques. La récente actualité l’a prouvé. L’architecture de flatexdegiro bank reste donc sous surveillance, notamment pour vérifier que l’étanchéité entre les actifs propres et ceux des clients ne se fissure pas. Pour l’investisseur, une question demeure : face à une crise de grande ampleur, la promesse de sécurité tiendra-t-elle vraiment ?
Comprendre le fonctionnement de la sécurité des fonds et des titres chez Degiro
Chez Degiro, la sécurité des avoirs repose sur un principe fondamental : une séparation stricte entre ce qui appartient à la clientèle et ce qui relève du courtier. Chaque compte-titres degiro prend place dans une structure juridique dédiée, isolant ainsi dépôts et titres, qu’il s’agisse d’actions, d’obligations ou d’ETF, des éventuelles difficultés de flatexdegiro bank. Si le courtier en venait à vaciller, les avoirs de la clientèle resteraient donc à l’abri, hors du périmètre de la banque.
La question du prêt de titres introduit toutefois une nuance. Sur l’offre standard, Degiro utilise parfois les titres de ses clients pour les prêter à d’autres acteurs, contre une rémunération. Ce mécanisme, courant chez les courtiers, n’est pas dénué de risques : si la contrepartie fait défaut, retrouver ses titres peut devenir compliqué. Ceux qui souhaitent éviter cette exposition peuvent opter pour la formule “custody”, qui écarte tout prêt de titres, moyennant des frais un peu plus élevés.
Côté liquidités, la garantie de 100 000 euros s’applique, conformément aux règles en vigueur dans l’Union européenne. Cette couverture concerne uniquement les espèces, et non les titres. Pour les titres ordinaires CTO, leur restitution dépend de la localisation effective et des procédures enclenchées par les autorités compétentes.
L’ensemble repose sur une infrastructure technique solide, contrôlée régulièrement par la BaFin et la DNB. Ce modèle, entre courtier en ligne et banque dépositaire, nécessite une vigilance permanente pour assurer la robustesse des mécanismes de séparation et la sécurité des flux financiers.
Que se passe-t-il concrètement pour les clients si Degiro fait faillite ?
En cas de défaut de degiro, une question concrète s’impose : qu’adviendra-t-il des avoirs déposés ? La structure d’entité juridique distincte mise en place par le courtier garantit que les comptes-titres degiro ne sont pas exposés aux dettes ou aux difficultés de la maison-mère. Actions, obligations, ETF : tous ces titres demeurent séparés du bilan de la banque. Leur restitution, en cas de liquidation, s’effectue sous le contrôle d’un administrateur judiciaire. Cette procédure peut prendre du temps, parfois plusieurs semaines, voire quelques mois, mais, en règle générale, les clients récupèrent leurs actifs, sauf problème particulier sur certains titres prêtés ou en cas d’erreur de registre.
Pour ce qui est des espèces, la garantie de 100 000 euros s’applique, conformément à la législation européenne. Les montants supérieurs à ce plafond s’exposent à un risque de perte si la maison-mère fait défaut. L’expérience des crises bancaires en Europe montre que les remboursements interviennent généralement dans un délai de dix à vingt jours ouvrés pour les montants couverts.
Le prêt de titres complique la donne. Si des titres ont été prêtés à une contrepartie qui fait défaut au moment de la faillite, leur récupération peut s’avérer laborieuse. Ceux qui ont choisi l’offre custody évitent cette situation. Durant toute la procédure, le service client de DEGIRO demeure l’interlocuteur premier, mais dès qu’une liquidation est prononcée, c’est l’administrateur judiciaire qui pilote la restitution des avoirs et la gestion des ordres en cours, sous le regard attentif des autorités de supervision allemandes.
Perspectives et conseils pour investir sereinement avec Degiro aujourd’hui
La concurrence entre courtiers en ligne ne faiblit pas. Degiro conserve une place de choix auprès des particuliers à la recherche de frais réduits et d’un accès large à de nombreux marchés. Son modèle attire par la simplicité : ouverture de compte rapide, application mobile degiro efficace, outils de trading intuitifs, et grilles tarifaires très compétitives sur les places européennes et américaines.
Le service client se développe, même si certains retours d’utilisateurs déplorent des délais de réponse allongés lors des fortes turbulences boursières. Pour limiter tout risque de perte lié à la défaillance d’un intermédiaire, il convient de se montrer méthodique : diversifiez vos placements, répartissez les liquidités, et surveillez étroitement le montant total placé sur une même plateforme, surtout si la barre des 100 000 euros est franchie.
Voici quelques bonnes pratiques à intégrer dans vos choix :
- Optez, si besoin, pour un compte custody afin d’éviter le prêt de titres et d’accroître la sécurité.
- Gardez un œil sur l’évolution de la réglementation : les communications de la BaFin et de la DNB apportent des informations précieuses sur la santé de flatexdegiro bank ag.
- Pensez à comparer les courtiers : Interactive Brokers et Degiro, par exemple, offrent des approches différentes, notamment pour les investisseurs très actifs.
Degiro propose aussi des notifications via son application mobile, pour rester informé des mouvements de marché, des frais ou des nouvelles fonctionnalités. Avant d’investir dans des produits complexes comme les warrants, turbos ou options, il est judicieux de tester les outils et de s’assurer de la lisibilité des informations. Sur ce point, la transparence et la sécurité font la différence entre les leaders du secteur.
La sécurité des placements n’est jamais définitivement acquise. Face à l’incertitude économique, le meilleur réflexe reste la vigilance : surveiller, comparer, adapter sa stratégie. Sur les marchés comme dans la vie, mieux vaut prévenir que guérir, surtout lorsque son patrimoine est en jeu.


