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Financement

Prêt relais : qui y a droit ? Les conditions et bénéficiaires

Jeune couple souriant rencontrant un banquier dans un bureau lumineux

Un prêt relais n’arrive jamais par hasard. Derrière ce mécanisme, il y a des histoires de vie, des déménagements à l’arrachée, des négociations tendues avec des acheteurs qui se font désirer. Certaines banques veulent du concret sur la table : un compromis signé, preuve que le bien mis en vente a trouvé preneur, avant de débloquer la moindre avance. D’autres se montrent plus souples et acceptent d’examiner la demande dès que le bien est officiellement sur le marché, mais elles réduisent alors le montant disponible. Salariés en CDI ? Vous cochez la bonne case pour la majorité des banques. Indépendant, intérimaire ? Préparez-vous à franchir quelques obstacles supplémentaires. D’un établissement à l’autre, les règles du jeu changent : taux d’endettement, évaluation du bien, durée du crédit, garanties… Rien n’est fixé d’avance, tout se négocie.

Prêt relais : comprendre le principe et le fonctionnement

Le prêt relais s’est taillé une place à part dans le paysage du crédit immobilier français. Il vise ceux qui veulent acheter avant d’avoir vendu, évitant ainsi la case location provisoire ou le stress de la double transaction. En clair, la banque avance une partie de la valeur du bien en vente pour permettre au propriétaire de se positionner rapidement sur un nouveau logement. Facile à expliquer, moins à mettre en œuvre : chaque dossier a ses spécificités, chaque projet ses pièges.

Plusieurs variantes existent. Le prêt relais sec concerne ceux dont la vente couvre l’intégralité du nouvel achat : pas besoin d’emprunt classique en parallèle. Le prêt relais adossé combine, lui, relais et crédit immobilier pour compléter la différence si la vente ne suffit pas. Certains organismes vont plus loin et proposent le prêt relais intégré : une seule mensualité pour l’ensemble du financement après la vente définitive. Généralement, la banque accorde entre 50 % et 80 % de la valeur estimée du bien à céder, un pourcentage ajusté selon la conjoncture immobilière et le niveau de risque jugé acceptable.

Ce type de crédit reste temporaire par nature. Sa durée oscille entre 12 et 24 mois, rarement plus. Pendant cette période, seuls les intérêts sont à rembourser ; le capital sera soldé dès la vente finalisée. Ce système offre un vrai bol d’air, mais impose une surveillance stricte du calendrier. Les banques, elles, ne laissent rien au hasard : estimation précise du bien, analyse poussée de la situation personnelle de l’emprunteur, capacité à supporter une période de double charge… Tout est passé au crible.

Qui peut bénéficier d’un prêt relais ? Les profils et situations concernés

Le prêt relais vise en priorité les propriétaires souhaitant vendre pour acheter, sans interruption de parcours. Le profil type ? Des particuliers, souvent détenteurs de leur résidence principale ou secondaire, qui veulent sécuriser une nouvelle adresse avant d’avoir bouclé la vente de l’ancienne. Mais le spectre est large : salariés en CDI, cadres, professions libérales, retraités avec des revenus réguliers, et, dans certains cas, des SCI qui cherchent à optimiser leur patrimoine immobilier.

Les banques scrutent plus que la simple valeur du bien ou son emplacement. Elles examinent à la loupe la situation professionnelle et les ressources de l’emprunteur. Un revenu stable, une gestion bancaire irréprochable, une capacité à tenir le choc de mensualités supplémentaires sont des atouts indiscutables. Pour ceux dont la santé complique l’accès à l’emprunt, la convention AERAS rend possible, sous conditions, le recours au prêt relais grâce à un aménagement de l’assurance.

Ce dispositif ne se limite pas à la résidence principale : il s’applique aussi à l’achat d’une résidence secondaire ou d’un investissement locatif. Attention toutefois, le prêt action logement ne peut être cumulé avec un prêt relais sur une même opération. Côté formalités, les banques misent sur la transparence : elles réclament généralement un mandat de vente, un compromis signé ou une estimation professionnelle pour lancer l’analyse du dossier.

Chaque demande se jauge à l’aune de plusieurs critères : stabilité de la situation, attractivité du bien, probabilité d’une vente rapide… C’est ce faisceau d’éléments qui conditionne le feu vert, le montant accordé et la durée du prêt.

Conditions d’accès, montants et durée : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Obtenir un prêt relais requiert un dossier béton : compromis de vente signé, estimation du bien par un professionnel, justificatifs de revenus, état précis du patrimoine. Le montant dépend directement de la valeur du bien à vendre, amputée le cas échéant du capital restant dû sur un crédit existant. En pratique, la banque accorde entre 50 % et 80 % de la valeur d’expertise, net de toute charge.

Côté taux, le prêt relais se situe généralement au-dessus des crédits immobiliers classiques, tout en restant encadré par le taux d’usure. Sa durée, elle, ne dépasse guère 12 à 24 mois. Impossible de repousser l’échéance, sauf cas de vente signée à la dernière minute. À défaut de transaction, la banque réclamera le remboursement du capital : le prêt pourra alors être transformé en crédit classique, mais à des conditions revues.

Il faut aussi intégrer les frais supplémentaires au calcul global : il s’agit notamment des frais de dossier, frais de garantie (hypothèque ou caution), et assurance emprunteur. La banque exige des garanties solides : décès, PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie), incapacité de travail temporaire, voire invalidité partielle. L’assurance perte d’emploi n’est pas obligatoire mais s’avère judicieuse pour les parcours professionnels aux revenus fluctuants.

Voici les principaux paramètres à passer en revue avant de s’engager dans un prêt relais :

  • Montant prêt relais : entre 50 % et 80 % de la valeur estimée du bien à vendre
  • Durée : 12 à 24 mois maximum
  • Frais : dossier, garantie, assurance
  • Taux : supérieur à un crédit immobilier classique, mais encadré par le taux d’usure

Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut miser sur une estimation réaliste du bien, sonder le marché local et s’assurer de pouvoir faire face à une double charge temporaire si la vente tardait à se conclure.

Maison de banlieue avec panneau a vendre et clés sur une table en bois

Comparer les offres et obtenir un devis personnalisé : les étapes clés pour réussir son projet

Devant la variété des offres de prêt relais proposées par les banques françaises, une analyse minutieuse s’impose. Les conditions varient : taux, durée, quotité financée, modalités de remboursement. Chaque détail pèse dans la balance. Passer par une simulation de prêt relais permet de mesurer le coût réel de l’opération, d’évaluer la faisabilité du projet et d’anticiper la revente et le futur crédit.

N’hésitez pas à mettre les banques en concurrence et à demander un devis prêt relais détaillé. Les simulateurs en ligne, accessibles sur les sites des grands groupes bancaires ou chez les courtiers, servent de point de départ. Mais le recours à un courtier immobilier peut vraiment faire la différence : il saura décortiquer les offres, négocier des conditions adaptées à votre profil et optimiser le montage financier. Son expertise s’étend aussi à la constitution du dossier, à l’ajustement entre prêt relais sec ou adossé, à la gestion de l’apport personnel et à l’articulation avec un crédit classique.

Pour choisir l’offre la plus adaptée, gardez en tête les points suivants :

  • Vérifiez la souplesse des conditions de remboursement anticipé (indemnités, ajustement des échéances).
  • Analysez tous les frais : frais de dossier, frais de garantie, coût de l’assurance emprunteur.
  • Évaluez la qualité de l’accompagnement, de la première prise de contact jusqu’à la signature de l’offre chez le notaire.

Le secteur du prêt relais est en mutation : de nouvelles solutions émergent, comme l’iBuying ou les mandats de vente exclusifs, qui rebattent les cartes du financement immobilier. Gardez un œil attentif sur l’évolution des taux et la dynamique locale du marché pour ajuster votre projet dans le bon tempo. Prendre de l’avance, ici, c’est refuser de subir les délais : c’est choisir d’ouvrir une porte, quand tant d’autres se ferment.

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